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31 arbitres Élite Régionale (N3) et assistants R1-R2 étaient réunis au CTR de Châteauroux les 17 et 18 novembre derniers pour un stage de perfectionnement.

Différents ateliers ont rythmé ces deux jours : Travail athlétique, mises en situation sur le terrain, tests théoriques (questionnaire sur les lois du jeu, analyse vidéo, rédaction de rapport disciplinaire), travail en groupes sur différentes thématiques (l’entraînement, la communication avec les acteurs du jeu, la mise en place d’une collaboration efficiente…).

La Commission Régionale de l’Arbitrage remercie l’encadrement, Michel Bonnichon, Marcel Lainé, Eric Dansault qui ont animé le rassemblement avec nos conseillers techniques Fabrice Le Meur et Grégory Cheneau.

Les photos du stage sont à découvrir sur notre page Facebook.

A venir : le stage annuel des arbitres organisé le samedi 8 décembre au CTR de Châteauroux.

Camille Soriano, Arbitre Fédéral 1 Féminine, qui est arrivée au sein de notre Ligue depuis le début de cette saison, a officié en tant qu’arbitre assistante lors de la rencontre phare de D1 Féminine entre le Paris St Germain et l’Olympique Lyonnais. Rencontre avec Camille Soriano.

Bernard Thomas, membre de la Commission Régionale de l’Arbitrage et de la Commission Départementale de l’Arbitrage du District d’Indre et Loire est allé à la rencontre de Camille Soriano avant le choc de D1 Féminine.

Faisons connaissance avec Camille…

« J’ai 23 ans et je suis originaire de Nantes. J’ai déménagé sur Tours en janvier dernier et ai intégré la Ligue Centre-Val de Loire en septembre »

Quand as-tu commencé l’arbitrage et où ?

« J’ai commencé l’arbitrage à 15 ans dans la région nantaise, Ligue des Pays de la Loire. »

Quel est ton cursus dans l’arbitrage ?

« Après avoir commencé à arbitrer au niveau U15 District garçons, j’ai continué chez les jeunes régionaux en U15, U17 puis U19.

L’obtention de l’écusson (Jeune Arbitre Féminin) m’a permis d’évoluer chez les U17 et U19 nationaux garçons.

A la fin de ces deux ans de JAF, j’ai pu accéder au titre Fédérale Féminine 2 grâce à une passerelle mise en place par la Fédération, puis en Fédérale Féminine 1 en janvier dernier.

J’évolue donc actuellement au niveau D1 Féminine et R1 Masculin. »

Tu as gravi rapidement les échelons, cela semble plus rapide que pour les garçons ?

« En effet, l’obtention de l’écusson JAF et la mise en place de passerelles par la Fédération m’a permis d’accéder rapidement au niveau auquel je suis actuellement. »

Comment te prépares-tu ?

« J’essaie de faire une séance d’entraînement tous les jours. Le Football Féminin se professionnalise rapidement, le jeu va plus vite, il faut arriver à suivre le rythme pendant 90 minutes.

Il n’y a pas que la partie athlétique ! Toutes les rencontres de D1 Féminine étant filmées, cela nous permet d’analyser nos matchs puis de débriefer avec Stéphanie (Frappart). »

La Direction Technique de l’Arbitrage te fait confiance en te désignant à la touche de cette rencontre, comment le ressens-tu, en plus avec les caméras sur le bord du terrain ? 

« Cette désignation est une grande fierté ! Paris / Lyon est le plus gros choc de l’année au  niveau des Féminines. Pouvoir participer à cette fête est un réel plaisir. J’ai hâte d’entrer sur la pelouse ! C’est la 1^ère fois qu’un match de Féminines sera diffusé sur Canal + à 21h un dimanche soir en prime time, ce qui montre l’intérêt porté au football féminin. »

Arrives-tu facilement à concilier vie personnelle, vie professionnelle et arbitrage ?

« C’est une organisation à prendre. Entre les entraînements, les déplacements, les stages, les matchs et le travail, il ne reste plus beaucoup de temps libre. Il faut savoir faire des concessions. Niveau professionnel, j’ai la chance d’avoir des responsables et des collègues très compréhensifs et arrangeants ! Je peux vivre à fond ma passion. »

Que t’apporte l’arbitrage ?

« Ayant commencé l’arbitrage jeune, j’ai développé de nombreuses compétences (rigueur, organisation….) ce qui m’a permis de vaincre ma timidité. Aujourd’hui, l’arbitrage c’est des souvenirs et des expériences extraordinaires. »

Que voudrais-tu dire à une jeune fille ou une femme qui hésite à venir à l’arbitrage ?

« Je lui dirais de ne pas hésiter et de franchir le pas ! L’arbitrage permet d’avoir une autre vision du football et d’être au cœur du jeu. L’arbitre est un acteur de la rencontre à part entière. Si tu aimes le football, tu trouveras sans aucun doute dans l’arbitrage une autre manière de vivre ta passion.

En débutant, je ne savais même pas si l’arbitrage me plairait…. et maintenant et depuis plus de 8 ans je prends du plaisir sur les terrains tous les week-ends. »

Le Football Féminin a le vent en poupe avec la Coupe du Monde qui va se dérouler en France en 2019, cet événement devrait provoquer des vocations au niveau des joueuses mais aussi de l’arbitrage féminin ?

« Nous avons déjà eu un aperçu avec l’organisation de la Coupe du Monde U20 l’été dernier en Bretagne. L’arbitrage français y a été mis à l’honneur avec Stéphanie et Manuela pour diriger la finale.

L’été prochain, nous aurons la chance d’accueillir la Coupe du Monde (des grandes cette fois). Le football féminin doit se servir de cet événement pour continuer son développement et créer de nouvelles vocations, au niveau des joueuses, mais également des arbitres ! »

Tu as déjà eu un avant-goût en étant 4^ème arbitre du match amical France / Cameroun à Grenoble, quels souvenirs ?

« De super souvenirs ! C’était la première fois que je faisais 4ème arbitre sur un match amical de l’équipe de France A.

Les trois arbitres Suisses désignées sur cette rencontre ont été très accueillantes et m’ont partagé leur expérience pour rapidement m’intégrer dans le quatuor.

Ce fut un match très plaisant même si, contrairement à ce que l’on pourrait croire, le 4ème a de nombreuses missions avant, pendant et après la rencontre et pas une minute pour se reposer ! »

Interview réalisée par Bernard Thomas